Les grandes fêtes – Explications

Tout au long de l’année, la vie chrétienne est rythmée par de grandes fêtes liturgiques : Noël, Épiphanie, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption… Pour les croyants, ces célébrations, petites ou grandes, permettent de s’inscrire dans les pas du Christ.

 


L’ Avent

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Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement ») s’ouvre le 4ème dimanche précédant Noël.

L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes.

 

Prière : C’est l’Avent

Père Robert Riber

Allume une braise dans ton cœur,
C’est l’Avent.
Tu verras, l’attente n’est pas vaine quand on espère quelqu’un.

Allume une flamme dans tes yeux,
C’est l’Avent.
Regarde autour de toi, on a soif de lumière et de paix.

Allume un feu dans tes mains,
C’est l’Avent.
Ouvre-les à ceux qui n’ont rien, ta tendresse est à bout de doigts.

Allume une étoile dans ton ciel,
C’est l’Avent.
Elle dira à ceux qui cherchent qu’il y a un sens à toute vie.

Allume un foyer en hiver,
C’est l’Avent.
Les transis du cœur et du corps viendront et il fera chaud au cœur du monde.
II suffit d’une seule braise pour enflammer le monde et réchauffer le cœur le plus froid.

D’autres prières pour le temps de l’Avent ICI

 


Noël

En savoir plus sur la tradition de la crèche provençale

 

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Noël : le 25 décembre

Noël  (du latin natalis, « de naissance ») est une des plus grandes solennités chrétiennes, célébrant la naissance du Christ, Dieu fait homme parmi les hommes. La plus connue des fêtes chrétiennes est célébrée dans la nuit du 24 au 25 décembre presque partout dans le monde, aussi bien par des croyants que des non croyants.

À Noël, les chrétiens célèbrent une Bonne Nouvelle : Dieu s’est fait homme et il a partagé en tout la condition humaine. Les croyants ne fêtent pas seulement l’anniversaire de la naissance de Jésus. Cette fête célèbre le mystère de l’Incarnation (du latin in, « dans », et caro, « chair »).

Les chrétiens fêtent ainsi Dieu qui se donne, aujourd’hui encore, à tous les hommes. Ils croient que Dieu « s’incarne » en l’homme, qu’il prend cette condition d’homme par amour pour lui. Dieu parle d’amour aux hommes, en entrant dans leur histoire humaine.

Sous les traits d’un petit enfant nommé Jésus, le Dieu puissant s’est fait tout petit. On l’appelle aussi « Emmanuel » qui veut dire « Dieu avec nous ». La nature humaine et la nature divine se trouvent unies en Jésus-Christ : il est simultanément « vrai homme et vrai Dieu ».

Extrait d’un article de Domitille Blanc Tavernier, Le Jour du Seigneur

 

Prière : Si Noël, c’est la paix

Auteur inconnu, d’Haïti.

Si Noël, c’est la Paix, la Paix doit passer par nos mains.
Donne la paix à ton voisin…
Si Noël, c’est la Lumière, la Lumière doit fleurir en notre vie.
Marche vers ton frère pour illuminer ses jours.
Si Noël, c’est la Joie, la Joie doit briller sur nos visages.
Souris au monde pour qu’il devienne bonheur.
Si Noël c’est l’Espérance, l’Espérance doit grandir en notre cœur.
Sème l’Espérance au creux de chaque homme.
Si Noël c’est l’Amour, nous devons en être les instruments.
Porte l’Amour à tous les affamés du monde.


L’Épiphanie

 

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Épiphanie : Cette fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier. Dans la liturgie latine, là où ce jour n’est pas férié, la célébration de cette fête est fixée au dimanche le plus proche du 6 janvier.

Vient du grec « epiphaneia », ce mot signifiant apparition ou manifestation. Plus profondément, il se réfère ici à la manifestation dans la chair du Christ qui s’incarnant de la Vierge Marie à Noël vient pour le Salut des hommes.

En Orient, on célèbre le baptême de Jésus alors qu’en Occident, on l’associe à la venue des rois de contrées différentes : Melchior, Balthazar et Gaspard, tous pourvus de cadeaux à l’attention du divin enfant selon les Pères de l’Église. Saint Irénée, au IIe siècle dévoile la nature des présents offerts : l’or pour sa royauté, l’encens pour sa divinité et la myrrhe pour sa mortalité.

L’Épiphanie est très représentative de la venue et de la révélation du Messie qui se fait connaître par toutes les nations, représentées par ces mages, véritables ambassadeurs de l’époque.

 

Prière pour l’Épiphanie

Source : https://eglise.catholique.fr/

Tout le ciel s’emplit
D’une joie nouvelle :
On entend la nuit
Dire la merveille,
Fête sans pareille :
Le Sauveur est né,
L’Enfant-Dieu nous est donné.

Le Seigneur paraît,
Verbe de lumière :
L’univers connaît
La bonté du Père.
Dieu sur notre terre
Vient tracer la voie
Où chemineront nos pas.

Avec les bergers,
Avec tous les sages,
C’est le monde entier
Qui vers lui s’engage
Pour voir le visage
De l’Amour vivant
Qui pour nous s’est fait enfant.

Gloire à Jésus Christ,
Gloire au Fils du Père !
Gloire à son Esprit
Dont l’amour éclaire
L’éclatant mystère
Qui remplit le ciel :
Gloire à l’Homme-Dieu, Noël !


Le Carême

 

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Le Carême commence le Mercredi des Cendres et s’achève le Jeudi Saint, avant la célébration de la Cène du Seigneur.

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en Terre Promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie.

Le Carême, temps associé à beaucoup de mots ou d’expressions :
Quarante ans, quarante jours
Jeûne, prière, aumône
Conversion, désert, chemin….

 

« Jésus, donne-moi Tes lèvres pour me taire et pour prier »

La Prière de saint Jean Bosco (1815-1888)

« Jésus, prends mes yeux, mes regards blessants et mes aveuglements égoïstes ; donne-moi Tes yeux pour m’émerveiller comme Toi, et pour voir avec Ton cœur.

Jésus prends mes mains si souvent paresseuses et querelleuses ; donne-moi Tes mains pour partager et servir, pour travailler et pour bâtir, Tes mains percées de clous pour m’offrir à Ton Père avec Toi !

Jésus, prends mes lèvres gourmandes et médisantes ; donne-moi Tes lèvres pour me taire et pour prier, pour bénir et remercier, pour sourire et pour chanter.

Jésus, prends mon cœur avec ses duretés et ses colères; donne-moi Ton cœur, un cœur pacifique pour faire la paix, un cœur magnifique pour donner sans compter, un cœur humble et doux pour Te reconnaître dans le frère le plus appauvri.

Seigneur, accorde à mon âme de vivre de Toi et de toujours éprouver la douceur de Ta présence! Amen. »

 


La Semaine Sainte

 

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La semaine sainte commence le dimanche des Rameaux (célébration de l’entrée solennelle du Christ à Jérusalem), inclut le jeudi saint (célébration de la cène et de l’institution de l’Eucharistie), le vendredi saint (célébration de la Passion du Christ et de sa mort sur la croix) et s’achève avec la vigile pascale pendant la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques. Elle termine la période du Carême et nous invite à revivre les derniers moments de Jésus dans sa vie terrestre, en commémorant la Cène le jeudi saint et sa passion et sa mort lors du vendredi saint.

 


La fête de Pâques

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Le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la Résurrection de Jésus. La fête de Pâques survient juste après la Semaine Sainte, qui s’achève par la mort de Jésus et sa mise au tombeau. 

Pour les chrétiens, la Résurrection de Jésus est la vérité culminante de leur foi dans le Christ. Elle symbolise la victoire de la vie sur la mort et l’entrée, pour tout chrétien, dans une nouvelle ère.

Pâques est au cœur de la foi chrétienne. Elle est l’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament  et elle confirme la divinité de Jésus. Jésus n’est pas simplement revenu à une vie terrestre comme cela avait été le cas de Lazare.

Il y a un double aspect dans le mystère pascal : par sa mort, Jésus libère l’homme du péché, par sa Résurrection il lui ouvre l’accès à une nouvelle vie.

Préparée par les 40 jours du Carême, la fête de Pâques se prolonge par les 50 jours du temps pascal, une fête ininterrompue qui donne aux chrétiens la possibilité d’approfondir leur foi en Jésus ressuscité dont ils ont à témoigner.

Prière pour le jour de Pâques

« La tombe est vide où reposait le Vivant. La tombe est vide, alléluia !
Christ est ressuscité : Il habite en nos cœurs par la foi.
Père, tu l’as glorifié, ta force en lui s’est déployée, il s’est levé d’entre les morts.
De nous tu fais son corps, son corps vivant pour ton amour, et nous proclamons notre foi en rendant grâce, Alléluia ! »


L’ Annonciation

 

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La fête de l’Annonciation, célébrée le 25 mars, commémore l’annonce faite par l’ange Gabriel à Marie de sa maternité prochaine. Le messager de Dieu l’avertit qu’elle donnera naissance à un enfant s’appelant Jésus et qu’il est le Messie attendu par le peuple juif, venu libérer Israël et restaurer le lien avec Dieu.

Lors de l’Annonciation, Dieu propose et attend une réponse. Ce sera « Qu’il me soit fait selon ta parole. »

Marie devient la Mère de Dieu et du Sauveur avant de devenir, au pied de la croix, la Mère de l’Église. L’attitude de Marie, réceptive à cette parole étonnante, est le modèle du chrétien qui cherche à accueillir la parole de Dieu.

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

 

 


L’ Assomption

Plus d’informations sur l’ Assomption

L’Assomption, célébrée le 15 août, est une fête majeure dans le calendrier liturgique catholique. Elle commémore la montée de la Vierge Marie au ciel, corps et âme, à la fin de sa vie terrestre.

L’Assomption trouve ses racines dans les premiers siècles du christianisme. Dès le 5e siècle, l’Église d’Orient fêtait la « Dormition de la Mère de Dieu », marquant la fin de la vie de Marie. Cette tradition s’est propagée en Occident, où le terme « Assomption » est utilisé pour désigner le fait que Marie aurait été « assumée » au ciel par Dieu.

Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII a proclamé le dogme de l’Assomption, affirmant officiellement cette croyance comme un article de foi dans l’Église catholique. Ce dogme enseigne que la Vierge Marie, ayant été exempte du péché originel (Immaculée Conception), a été élevée au ciel sans connaître la corruption physique.

L’Assomption symbolise l’espoir pour les croyants de la résurrection des corps et de la vie éternelle. Elle montre également le rôle particulier de Marie dans le salut, en tant que modèle de foi et de pureté. C’est une fête marquée par des processions, des messes solennelles et des prières dédiées à Marie.

Seigneur notre Dieu, en ce jour béni de l’Assomption, nous te rendons grâce pour la Vierge Marie, la Mère de ton Fils, le Sauveur du monde. Nous te bénissons pour la part que tu lui as réservée auprès de Toi au terme de sa vie terrestre. Son Assomption nous indique la grandeur de notre propre dignité puisque nous croyons que tous, corps et âme, nous sommes appelés aussi à partager Ta Gloire.

Proposition de prière

Par l’intercession de Notre-Dame, nous te prions d’aider les disciples du Christ à être des témoins de la dignité humaine. Donne-leur de demeurer attentifs et disponibles aux personnes plus fragiles ou vulnérables et spécialement, en ce temps estival, les personnes âgées ou malades, qui souffrent souvent de solitude.


L’Ascension

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du latin ascendere ; monter, s’élever
La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus-Christ vers Dieu, son Père, quarante jours après sa résurrection. Elle est marquée en France le jeudi de l’Ascension.

Après sa résurrection, Jésus quitte physiquement ses disciples tout en restant spirituellement présent et leur promet d’envoyer le Saint-Esprit. Cet événement, relaté principalement dans les Actes des Apôtres (1, 9-11), montre Jésus s’élevant au ciel entouré d’une nuée, symbole de la présence divine. Bien que rapportée différemment selon les évangiles (Marc, Matthieu, Jean, Luc), l’Ascension marque la glorification et l’exaltation du Christ.

C’est une fête célébrée dans toutes les Églises chrétiennes depuis le IVe siècle. Elle annonce la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte, dix jours plus tard.

Liturgiquement, elle est aussi marquée par l’extinction du cierge pascal, symbolisant le retrait de Jésus de la Terre, tout en étant empreinte de joie par la victoire finale du Christ ressuscité.

Sur le plan théologique, l’Ascension représente le dernier acte de la rédemption du Christ, offrant à tous les croyants la promesse d’une participation à la divinité.

Le départ du Christ symbolise un nouveau mode de présence, à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps, car le Christ reste présent dans les sacrements et tout particulièrement celui de l’Eucharistie. Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi.

 

Prière au matin de l’Ascension

Cardinal Godfried Danneels

Seigneur Jésus,
quand Tu es monté au ciel,
les anges disaient aux Onze :
« Ne restez pas là à regarder vers le ciel ! ».
Mais quinze jours auparavant,
Près du tombeau, ces mêmes anges
n’avaient-ils pas dit aux femmes :
« Ne regardez pas vers le bas !
Il n’est pas ici.
Il est ressuscité
 » ?
Les anges seraient-ils capricieux
qu’ils changent aussi vite d’idée ?
Que faire Seigneur Jésus :
regarder en bas vers la terre,
ou en haut, vers le ciel ?

Vers les deux, nous dis-Tu :
«  Je suis au ciel,
regardez donc en haut, vers moi, et priez.
Mais je suis aussi sur terre
dans tous les pauvres, les petits,
les malades et les pécheurs.
Il vous reste tant à faire en bas,
pour eux
et pour moi.
Provisoirement du moins
 ».

Seigneur Jésus,
fais nous regarder vers le ciel,
sans oublier la terre,
et inversement.
Car tout ce que nous faisons sur terre
à ceux qui sont tiens
c’est à toi que nous le faisons.



La Pentecôte

 

Plus d’informations sur la Pentecôte

La fête de la Pentecôte célèbre la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres le cinquantième jour après Pâques (en grec, pentêkostê signifie « cinquantième »). Elle est fêtée le 7e dimanche après Pâques, souvent au printemps.

Avant de monter au Ciel (à l’Ascension), le Christ avait annoncé aux apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

Selon le Nouveau Testament (Actes des Apôtres, chapitre 2), lors de la fête juive de la moisson, le Saint-Esprit descendit sur les apôtres sous forme de langues de feu.

La Pentecôte symbolise la force spirituelle qui anime les apôtres pour annoncer l’Évangile.
C’est à partir de ce moment que les disciples commencent à évangéliser, marquant le début de la mission de l’Église.
Le fait que les apôtres aient pu parler dans différentes langues représente l’universalité du message chrétien.

Avec la Pentecôte, le don de l’Esprit est répandu non plus seulement sur quelques personnes comme dans l’Ancien Testament : le roi, le prêtre ou le prophète. Dieu répand l’Esprit en abondance sur tout son peuple.

 

Prière de Benoît XVI à l’Esprit de Vie

“Esprit de Vie, qui au commencement planais sur l’abîme, aide l’humanité de notre temps à comprendre qu’exclure Dieu la conduit à s’égarer dans le désert du monde, et que seulement là où la foi arrive, la dignité et la liberté fleurissent, et la société tout entière s’édifie dans la justice.

Esprit de Pentecôte, qui fais de l’Église un seul corps, fais nous revenir, nous, les baptisés, à une authentique expérience de communion ;

Fais de nous un signe vivant de la présence du Ressuscité dans le monde, une communauté de saints qui vit au service de la charité.

Esprit Saint, qui habilites à la mission, donne-nous de reconnaître qu’à notre époque aussi, tant de personnes sont à la recherche de la vérité sur leur existence et sur le monde.

Fais de nous des collaborateurs de leur joie par l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ, grain de blé de Dieu, qui bonifie le terrain de la vie et assure une récolte abondante. Amen.”

 


La Toussaint

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Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Église sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Évangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, par cette fête, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.

La fête de la Toussaint ne trouve pas ses origines dans la Bible, mais dans un culte populaire développé après les premières persécutions des chrétiens. Ces martyrs, qui ont préféré mourir plutôt que renoncer à leur foi, sont devenus les premiers saints vénérés. Jusqu’au Ve siècle, le culte des saints s’est répandu avec chaque église ayant sa propre liste de saints. L’Église a ensuite centralisé cette dévotion en instituant un jour unique pour célébrer tous les saints. En 610, le pape Boniface IV a officialisé la fête de la Toussaint, en dédiant le Panthéon de Rome à Sainte-Marie et aux martyrs.

Prière : Ils sont nombreux les bienheureux

Robert Lebel

Ils sont nombreux les bienheureux qui n’ont jamais fait parler d’eux
et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis les âges aimé sans cesse
et de leur mieux autant leurs frères que Dieu.
Ceux dont on ne dit pas un mot, ces bienheureux de l’humble classe,
ceux qui n’ont pas fait de miracle.
Ceux qui n’ont jamais eu d’extase
et qui n’ont laissé d’autre trace qu’un coin de terre ou un berceau.
Ils sont nombreux ces gens de rien,
ces bienheureux du quotidien qui n’entreront pas dans l’Histoire,
ceux qui ont travaillé sans gloire
et qui se sont usé les mains à pétrir, à gagner le pain.
Ils ont leur nom sur tant de pierres et quelquefois dans nos prières.
Mais ils sont dans le cœur de Dieu.
Et quand l’un d’eux quitte la Terre pour gagner la maison du Père,
une étoile naît dans les cieux.